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DANS LES TUBES CAPILLAIRES.

La durée de l’écoulement d’un volume constant de 45 centimètres cubes a été à 14 degrés de température, de 
 642″
À 27 degrés, de 
 454
À 57 degrés, de 
 254
Enfin à 85 degrés, terme le plus près de l’ébullition qu’on ait pu atteindre, de 
 189

Ainsi la viscosité du lait à ce terme est à celle de l’eau dans le rapport de 189 à 107, ou bien exprimé par 0m,00121850.

Les viscosités spécifiques ou les forces avec lesquelles adhèrent entre elles les molécules des divers fluides que nous avons soumis à l’épreuve à l’état de liquidité le plus voisin de l’ébullition sont donc :

1o Pour l’éther 
 0,00051,000
2o Pour l’eau 
 0,00068878,
3o Pour le lait 
 0,00121850,
4o Pour l’alcohol 
 0,00193116,

La gravité terrestre étant représentée par 9,808795 : car j’ai démontré dans un de mes précédens mémoires que ces forces d’adhérence étaient de la même nature que la gravité, et par conséquent devaient être exprimées en unités ou fractions d’unité de même espèce.

Après avoir ainsi déterminé les viscosités de l’éther, de l’eau, et de l’alcohol, j’ai plongé successivement un même tube capillaire d’un millimètre de diamètre à très-peu-près dans ces différentes liqueurs à la température de 12 à 13 degrés ; et j’ai trouvé qu’elles s’élevaient au-dessus de leur niveau dans l’ordre suivant :