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MÉMOIRE

ni excès de chaux ni excès d’acide ; il convient de laisser exister un excès de chaux, et ne plus employer d’acide du moment que la couleur du papier de curcuma ne prend plus dans le bain qu’une nuance de brique pâle ou de vin blanc foncé.

Après cette opération, on mêle à la liqueur trois pour cent de charbon animal bien broyé en poudre impalpable ; et, un moment après, on y ajoute une moitié du charbon qui a servi la veille[1].

On évapore à la consistance de dix-huit à vingt degrés bouillant ; on fait couler alors dans une chaudière plus petite et plus profonde, et on laisse reposer jusqu’au lendemain où l’on procède à la cuite des sirops.


ART. V.


Cuite des sirops.


La cuite des sirops est l’opération la plus délicate, mais elle a été rendue extrêmement facile par les perfectionnemens qu’on a portés dans les opérations préparatoires, sur-tout depuis qu’on a introduit l’usage du charbon animal. La plupart des fabricans ont échoué à la cuite des sirops ; et ce qui devait être attribué à une mauvaise manipulation l’a été généralement, tantôt à ce qu’on a cru que les betteraves qu’on

  1. On a observé que le charbon provenant de la préparation du bleu de Prusse produisait un meilleur effet que celui qui provient de la distillation des matières animales dans les fabriques de sel ammoniac ; ce qui paraît tenir à son extrême division par la calcination : car on a constaté que le charbon animal produit d’autant plus d’effet, qu’il est plus atténué et divisé par le broiement.