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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/130

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vrage, intitulé : Reliquiæ diluvianæ, a contribué lui-même à en découvrir en France. Visitant celle d’Oiselles, près de Besançon, il a jugé que des couches de stalactites qui la tapissent devaient recouvrir quelques dépôts d’ossements ; et, en effet, des fouilles ayant été faites et continuées pendant quelque temps par les ordres de M. de Milon, préfet du département, et par les soins de M. Gevril, conservateur du cabinet de Besançon, il en a été retiré une très-grande quantité de crânes et d’os de la grande espèce d’ours à front bombé, déjà reconnue dans les cavernes d’Allemagne, et qui a entièrement péri ; et ce qui est remarquable, c’est qu’ils n’y sont accompagnés de ceux d’aucune autre espèce.

Une autre caverne, située à Échenoz, près de Vesoul, a été examinée plus récemment par M. Thiriat, qui y a découvert des os d’hyène et de plusieurs herbivores.

Des savants distingués, et particulièrement MM. Marcel de Serres et Dubreil, professeurs à Montpellier, sont chargés en ce moment de décrire une caverne découverte, il y a trois ou quatre ans, à Lunel-Vieil, département de l’Hérault, et qui contient surtout des ossements d’hyène ; et l’on doit espérer que leur travail verra bientôt le jour. Il s’en est trouvé aussi une à Saint-Macaire, dans le département de la Gironde, où des os d’hyène sont également accompagnés de ceux de beaucoup d’herbivores. Il en a été annoncé une du département de l’Aude. En un mot, les cavernes à ossements paraissent devoir devenir un phénomène général commun à toutes les montagnes ou collines de la nature de celles qui composent le Jura, et la destruction des animaux qui les habitaient se place au nombre des faits importants de l’an-