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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/145

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jeunes plants du pin qui n’a reparu en Europe que deux siècles après, sous le nom de lord Weimouth, mais on s’y tromperait encore aujourd’hui en voyant les deux arbres sans fructification.

Cet ouvrage doit donc être regardé comme le premier d’un genre qui ne s’est multiplié que long-temps après, celui des descriptions particulières que l’on nomme monographies, et il faut arriver jusqu’à ces derniers temps pour en trouver qui le surpassent pour le fond. Il suffit pour placer Belon aux premiers rangs parmi les botanistes de son temps, tandis que, dans l’ouvrage intitulé Remontrances sur le défaut de labeur, il se montre le cultivateur le plus zélé pour la prospérité de son pays ; si l’on eût suivi ses conseils, il n’y aurait pas un espace vide qui ne fût recouvert de végétation.

C’est par l’examen des racines, que M. du Petit-Thouars rentre dans son sujet ; il commence par faire un résumé de sa manière d’envisager cette partie essentielle des végétaux : mais ce qui lui paraît le plus important à découvrir, ce sont les phases de la végétation des racines, c’est-à-dire, l’époque de leur première apparition et celle de leur arrêt ou terminaison.

Les liliacées, ou les plantes à oignons, nous indiquent, suivant lui, déjà quelque chose de remarquable ; c’est que sur les bulbes enfouis, les racines disparaissent en même temps que les feuilles, et que les unes et les autres reparaissent à la même époque.

Les conifères semblent destinées à nous éclairer sur un autre point ; c’est que, dans ces arbres, les racines ont un moment assez précis pour commencer leur élongation. Si