Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

présenté, dans un Mémoire particulier, des considérations nouvelles sur les rapports qui unissent entre elles les différentes familles de plantes de la classe des polypétales. Il prouve, par de nouveaux exemples, tirés de ses découvertes, ce que déjà les recherches de tous les naturalistes ont fait apercevoir ; c’est que l’établissement d’une série linéaire complète des genres et des familles serait un problème insoluble ; que l’on ne pourrait essayer de la former sans sacrifier des rapports importants pour en ménager d’autres, et qu’enfin il ne serait pas impossible de composer plusieurs séries qui, différant sur un certain nombre de points, seraient pourtant également bonnes. Les exemples qu’il allègue à l’appui de son assertion paraissent incontestables, mais ne sont pas de nature à être rapportés ici.

ZOOLOGIE.

M. Bory Saint-Vincent a publié une Histoire naturelle de l’homme, extraite du Dictionnaire classique d’Histoire naturelle, et conçue d’après des idées entièrement propres à l’auteur. Selon lui, le genre humain, non-seulement ne serait pas réduit à une seule espèce, mais il se composerait d’espèces plus nombreuses qu’il n’en a été admis jusqu’à ce jour par les écrivains qui les ont le plus multipliées. Le commun des Européens, les Arabes, les Indous, les Tartares, les Chinois, les petits hommes qui habitent le nord des deux continents et que l’on connaît sous les noms de Lapons, de Samoyèdes et d’Esquimaux, les habitants des îles de la mer du Sud, ceux de la Nouvelle-Hollande, seraient des espèces