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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/158

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distinctes aussi bien que les Nègres, les Cafres et les Hottentots. L’Amérique aurait trois espèces qui lui seraient propres ; celle qui occupe les pays situés entre la baie d’Hudson et le fleuve des Amazones, celle qui habite au sud de ce fleuve, et celle qui est confinée à la pointe méridionale, ou ce que l’on appelle les Patagons : mais les Mexicains et les Péruviens seraient descendus de l’espèce des îles de la mer du Sud. M. Bory donne des noms à ces quinze espèces, et cherche à leur assigner des caractères distinctifs ; il les subdivise en races et en variétés. Ainsi, l’espèce japétique ou européenne se divise en race caucasique, race pélage, race celtique, race germanique, qui elle-même comprend une variété teutone et une variété slavone.

Les personnes qui se sont occupées d’ethnographie, et se sont fait quelque idée des caractères des peuples, concevront facilement sur quelles bases reposent ces distinctions, et en rechercheront sans doute avec intérêt le détail dans l’ouvrage de M. Bory.

La girafe donnée au roi par le pacha d’Égypte, et qui se voit aujourd’hui à la ménagerie du Jardin du Roi, étant le premier individu de cette espèce qui ait été vu vivant en France, a donné lieu à plusieurs écrits concernant son histoire naturelle.

M. Mongez a rassemblé les passages des auteurs anciens où il en est question, et ceux des auteurs du moyen âge qui parlent des girafes vues en Europe à diverses époques.

Aristote ne paraît pas avoir connu ce singulier animal : Ptolomée Philadelphe fut le premier qui en montra une dans