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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/171

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veloppant l’un l’autre, et dont l’intérieur contient une matière colorante : chaque filament constitue un individu ; et les individus sont associés en groupes, enduits d’une mucosité dans laquelle ils exercent des mouvements spontanés. Ces mouvements observés par M. Bory de Saint-Vincent, avec beaucoup plus de suite que par ses prédécesseurs, sont plus variés qu’on ne l’avait cru jusqu’ici. Aucune règle n’y préside ; en général ils sont brusques ; quelques espèces ne peuvent en faire qu’un ; d’autres les exécutent tous, et il est impossible, quand on les a observés, de leur supposer une cause mécanique ou physique ; les enlacements, les reptations de quelques-unes de ces espèces sont des marques d’animalité trop prononcées pour qu’on puisse laisser les Oscillaires dans le domaine de la botanique. M. Bory de Saint-Vincent a décrit avec le plus grand soin, et examiné sous tous les points de vue près de trente espèces du genre Oscillaria, dont la plupart se trouvent dans les eaux stagnantes, mais dont quelques-unes, ce qui est assurément fort remarquable, ne vivent que dans les eaux thermales les plus chaudes.

Les genres Microcoleus, Dilwinella et Anabaina, complètent la famille des Oscillariées, sur laquelle le travail de M. Bory jette le plus grand jour.

La zoologie continue à s’enrichir d’ouvrages importants sur ses diverses branches. Après les nombreux matériaux qu’avait procurés à cette science le voyage de M. Freycinet, et qui ont été si bien décrits par MM. Quoy et Gaymard, nous voyons commencer une publication qui ne sera ni moins abondante ni moins belle, celle du voyage de MM. Duperrey