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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/181

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pêché aussi que l’on ne s’occupât de savoir s’il aurait été possible d’enlever ces parties surnuméraires ; ce qui, dans l’idée de M. Geoffroy, qui a fait le rapport de cette monstruosité à l’Académie, n’aurait peut-être pas offert beaucoup plus de difficultés que la résection d’un membre superflu.

M. Vincent Portal, médecin à Montmirail, a communiqué à l’Académie des observations sur trois de ces monstruosités par défaut, que M. Geoffroy nomme anencéphales, c’est-à-dire dépourvues de cerveau, et qui ont entre elles, malgré quelques différences inévitables, une similitude singulière : la boîte du crâne y est ouverte, et ses pièces atrophiées et rejetées sur ses côtés ; les vertèbres du cou y sont aussi ouvertes en arrière ; mais, dès le haut du thorax, tout rentre dans l’état ordinaire. Une poche pendait hors de cette solution de continuité contre nature, et cependant il ne paraît pas qu’il soit resté trace des adhérences qui ont dû produire cette déviation de l’organisation.

Une anomalie non moins étonnante que toutes celles dont nous venons de parler, s’est offerte à M. Robert, médecin du lazaret de Marseille : c’est une femme qui, outre ses mamelles ordinaires, en porte une à la cuisse, si parfaitement organisée, qu’elle a servi à nourrir plusieurs enfants.

On trouve, au mois de septembre, les branchies externes des moules d’étang, ou anodontes, et celles des mulètes, remplies d’un quantité prodigieuse de petits bivalves vivants ; et Leuwenhoek, qui en a fait le premier l’observation,