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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/194

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ficacité soit suffisamment constatée. La ligature elle-même est, selon M. Delille, qui a donné un Mémoire à ce sujet, un moyen beaucoup trop faible. C’est à l’ablation ou à la cautérisation la plus prompte de la partie blessée, qu’il faut recourir sans délai ; et trop souvent encore elles n’ont point de résultat, parce qu’elles ne peuvent être exécutées en temps utile.

VÉTÉRINAIRE, AGRICULTURE, ET TECHNOLOGIE.

Des expériences curieuses, non seulement pour l’agriculture, mais pour la physiologie générale, sont celles de M. Girou de Busaraingues, sur la procréation des sexes. C’est du plus ou moins de vigueur comparative des individus que l’on accouple, que dépend selon lui le sexe du produit. Si l’on veut avoir plus de femelles, il faut employer des mâles jeunes et des femelles dans l’âge de la force, et nourrir celles-ci plus abondamment que ceux-là. Il faut faire l’inverse si l’on veut produire plus de mâles. Avec le premier procédé l’on a obtenu d’un agnelage 84 femelles contre 53 mâles ; et avec le second, l’on a eu 55 brebis contre 80 mâles ; tandis qu’une égalité de force et de nourriture avait donné dans le même troupeau 71 femelles et 61 mâles. Les oiseaux suivent la même loi que les moutons. Dans la même basse-cour, les plus fortes femelles procurent un nombre d’individus de leur sexe plus grand que les petites ; les jeunes femelles qui n’ont pas acquis un développement précoce, donnent plus de mâles.

Un rapport de M. Silvestre Sur l’exploitation du domaine