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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/39

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l’aspect des côtes vues des points où l’on est obligé de se placer, les navigateurs qui viennent chercher quelque mouillage ou quelque port, et ceux qui parcourent certaines parties de la côte, peuvent diriger leur route avec sécurité.

Ce travail, qui a reçu la plus grande précision qu’il soit possible d’atteindre, doit se rattacher à celui de la carte de France faite par les ingénieurs géographes du dépôt de la guerre ; il complètera cette carte en y ajoutant toutes les connaissances nécessaires à la navigation de nos côtes.

Le public va bientôt connaître ce qui reste à publier des travaux de M. Gauttier dans les mers du Levant. Deux cartes de l’Archipel et une seconde feuille de la carte générale de la Méditerranée vont très-incessamment être mises au jour ; et, en s’ajoutant à la première feuille de la Méditerranée, aux cartes de la mer Adriatique, de la mer de Marmara et de la mer Noire, elles complèteront tout ce qu’il est possible de retirer des travaux de cet officier, et feront connaître les éminents services qu’il a rendus à la navigation. M. Benoist, ingénieur-hydrographe, a accompagné M. Gauttier dans toutes ses campagnes, et a été chargé d’observer tous les angles et les relèvements nécessaires à la construction des cartes. C’est lui qui a rédigé celles qui vont être publiées, d’après des minutes qui avaient été primitivement arrêtées sous les yeux de M. Gauttier.

L’île de Corse, détachée de la France, a fixé l’attention du ministre de la marine. M. Hell, capitaine de vaisseau, a été chargé de lever des cartes de toutes les côtes de cette île. Il a eu sous ses ordres des officiers zélés et instruits, possédant des connaissances et des talents très-variés. Quatre