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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/435

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mis à des pressions très-fortes ; deux petits morceaux d’étain laminé appliqués avec du vernis servaient de points de repère. Après l’avoir fermé à la lampe par le bas, on l’avait étranglé près de l’autre bout, en ne laissant subsister qu’un canal très-délié, et à parois assez minces pour être facilement fondues au chalumeau. Ce tube étant placé sur une planche verticale à côté d’une règle divisée munie d’un voyant et d’un vernier, dans la position même où il devait être pendant l’expérience, on dressa une table des longueurs correspondant à un même volume de mercure, dans toute l’étendue du tube. Nous passons sous silence une multitude de détails que les personnes habituées à ce genre d’opérations se représenteront aisément. Nous dirons seulement que ce procédé avait été adopté, pour éviter l’erreur assez grande qui aurait pu résulter, dans les hautes pressions, de la convexité de la colonne de mercure, si la mesure du volume n’eût pas été faite dans la même circonstance que la graduation. Ce tube coupé ensuite par le bas, et portant encore à sa partie supérieure le canal délié dont nous avons parlé, fut mastiqué dans la virole en fer fig. 5, Pl. 1. Pour diminuer l’effort qu’il aurait à supporter dans l’expérience, le fond de cette virole n’offrait qu’une ouverture égale à la section de la colonne liquide qui devait être soulevée. Sans cette disposition, qui supprimait la pression exercée contre la surface annulaire du verre. les mastics n’auraient pu résister, et le tube eût été arraché. La même précaution avait été prise pour tous les tubes de la grande colonne. Avant de le mettre en place, il avait été désséché intérieurement ; mais, pour plus de sûreté, on mit dans le vase de fonte, une quantité de mercure suffisante pour