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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/436

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faire plonger de deux ou trois centimètres l’orifice inférieur du tube, et l’on fit passer pendant long-temps, à l’aide d’une machine pneumatique, un courant d’air sec qui entrait par le canal étroit encore existant dans le haut et qui sortait à travers le liquide métallique. Lorsque l’on présuma qu’il ne devait plus rester de traces d’humidité, on fondit avec le dard du chalumeau, le tube capillaire à un point marqué lors de la graduation, et le manomètre se trouva fermé et rempli d’air sec. Cette opération, exécutée avec adresse, ne peut occasionner aucune erreur sensible. On s’en est assuré, d’ailleurs, en vérifiant la graduation, après avoir terminé les expériences.

Dans un plan passant par l’axe de ce tube manométrique s’élevaient de part et d’autre deux règles verticales de laiton, dont l’une, divisée en millimètres, portait un vernier attaché à un voyant, tel que celui qui est employé dans le baromètre de Fortin. Ces règles étaient assujetties dans le haut à une traverse en cuivre, et fixées dans le bas sur la platine de la virole.

Les variations de température de l’air, qui ne se communiquent qu’après un temps assez long à une masse de verre de quelques millimètres d’épaisseur, auraient laissé dans une incertitude continuelle sur la vraie température du gaz renfermé dans le manomètre, s’il eût été exposé à l’air libre. Le seul moyen de lui donner, dans toutes ses parties, un même degré de chaleur et un degré facilement appréciable, c’était de le placer au milieu d’une masse d’eau continuellement agitée, afin que les couches situées à des hauteurs différentes ne fussent pas inégalement chaudes.

Tel est le but auquel était destiné le manchon de verre