Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/441

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Indépendamment de l’objet principal que l’on s’était proposé en faisant les expériences précédentes, on peut encore, ainsi que nous l’avons dit en commençant, s’en servir pour constater si la loi de Mariotte s’étend à des pressions de 27 atmosphères.

Jusqu’à ces dernières années, on n’avait cherché à vérifier cette loi que pour des forces peu supérieures à la pression habituelle de l’atmosphère. Les essais de Boyle[1] et de Musschenbroek[2] paraissaient indiquer que, même au-dessous de 4 atmosphères, la compressibilité de l’air atmosphérique allait en diminuant pour des forces de plus en plus grandes ; en sorte que pour réduire une masse d’air, soumise d’abord à la pression ordinaire de l’atmosphère, à un volume 4 fois moindre, par exemple, il aurait fallu employer une force plus de 4 fois aussi grande que cette pression[3]. Les expériences entreprises long-temps après par Sulzer[4] et Robison[5], donnaient un résultat opposé. L’air réduit à de son volume primitif n’aurait possédé qu’une élasticité égale à 6{,}8, l’élasticité primitive étant 1. Mais, depuis que nos expériences sont commencées, M. OErsted a fait connaître celles qu’il a entre-

  1. Defensio contra Linum, t. V.
  2. Musschenbroek, Essai de physique, tome II, p. 655. Leyde, 1751.
  3. Mariotte, Traité des eaux, p. 142, éd. in-12, 1700, ne rapporte aucun nombre et se borne à indiquer le genre d’appareil avec lequel on peut vérifier la loi qu’il énonce sans restriction.
  4. Sulzer, Mém. de l’Acad. de Berlin, 1753.
  5. Encyclopédie Britannique, art. Pneumatics. t. 16, p. 700