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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/448

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travers les jointures et par un vent assez violent, réuni à quelques autres dispositions peu favorables du fourneau provisoire établi dans les ateliers de Charenton, ne nous permit pas d’observer le soulèvement de la soupape dont la charge avait été calculée pour une élasticité de atmosphères ; mais nous avions eu la précaution de mettre un thermomètre dont l’échelle pouvait être observée de loin avec une lunette, et la température de à laquelle parvint l’intérieur de la chaudière, nous fit présumer, d’après quelques résultats obtenus en Angleterre, que nous avions dû approcher de la limite que nous nous étions proposée, de sorte que l’épreuve ne fut pas poussée plus loin. On verra, par la suite que, dans cette circonstance, la force de la vapeur n’avait été que la moitié environ de celle à laquelle nous croyons avoir soumis notre instrument.

Cette chaudière ainsi essayée, fut établie sur un fourneau d’une masse assez considérable pour que le système n’éprouvât pas des variations trop brusques de température. Un tuyau de fer composé de plusieurs canons de fusil, s’élevait d’abord verticalement au-dessus du couvercle et sa branche latérale légèrement inclinée, allait s’adapter par son autre extrémité à la tubulure moyenne du réservoir en fonte C’est par ce tuyau que la pression se transmettait au manomètre. On commençait par le remplir d’eau, avant l’expérience, et, pour apprécier exactement la pression exercée par cette colonne, qui s’ajoutait à celle de la vapeur, on faisait continuellement tomber un filet d’eau froide sur des linges placés en près du coude supérieur. L’intérieur de l’appareil étant vide d’air, on conçoit qu’il s’établissait une dis-