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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/451

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à l’instrument sa forme ordinaire, en donnant à la tige tout entière une température uniforme et facile à déterminer.

On voit sur la fig. 2, pl. II, que cette tige se recourbait à angle droit au-dessus du couvercle de la chaudière, et était enveloppée par un tube de verre dans lequel on faisait couler de l’eau provenant d’un grand réservoir. La température de ce liquide, qui variait très-lentement, se communiquait à la tige, et était accusée par un autre thermomètre plus petit, situé horizontalement à côté. À chaque observation, on avait soin de lire, après l’indication principale de chaque thermomètre, la température du mercure de la tige, et, par un calcul très-simple, on pouvait atteindre à la même précision que si le thermomètre tout entier eût été plongé dans la chaudière. Il est presque inutile de dire que ces instruments avaient été calibrés, et qu’ils présentaient dans leur graduation toute la précision que l’on sait maintenant leur donner.

D’après la description que nous venons de faire de l’appareil, on doit se représenter facilement la manière d’opérer ; la chaudière étant chargée de la quantité d’eau convenable, pour que le réservoir du petit thermomètre fût tout entier au-dessus de sa surface, on tenait le liquide en ébullition pendant ou la soupape de sûreté étant ouverte, ainsi que l’extrémité du tube vertical, pour chasser complètement l’air atmosphérique et les gaz dissous ; on fermait alors, toutes les ouvertures et l’on réglait les robinets d’écoulement soit pour le manomètre, soit pour les tiges des thermomètres, soit enfin pour la condensation de la vapeur dans la partie du tuyau de fer. On chargeait d’avance le fourneau d’une quantité de combustible plus ou moins grande, selon