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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/489

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ments de l’Académie, donneront plus d’extension encore à la théorie que j’ai exposée précédemment. Je ne terminerai pas sans tirer quelques conséquences des faits qui ont été l’objet de ce Mémoire.

Il est généralement admis que lorsqu’une barre métallique plonge, par un de ses bouts, dans un milieu plus chaud que l’air environnant, chaque point infiniment petit de cette barre reçoit de la chaleur par le contact du point qui précède, et en communique à celui qui le suit ; qu’un même point est influencé, non-seulement par ceux qui le touchent, mais encore par ceux qui l’avoisinent à une petite distance, en avant et en arrière, de manière qu’il se produit, dans l’intérieur de la barre, un véritable rayonnement de molécule à molécule ; d’où il résulte que chaque point intérieur du corps communique de la chaleur à tous ceux qui l’environnent à une petite distance, et en reçoit deux. L’excès de cette seconde quantité sur la première détermine la quantité dont sa température propre s’accroît à chaque instant.

Les actions électriques observées pendant la propagation de la chaleur dans une barre métallique, produisent des effets analogues. Si l’on considère, par exemple, une molécule de cette barre, recevant successivement de la chaleur et en communiquant aux molécules voisines, les électricités positives et négatives qui l’entourent exercent des actions attractives et répulsives sur les électricités des molécules situées à peu de distance. Ainsi, tant qu’il y a rayonnement de chaleur d’une molécule à une autre, il y a pareillement actions électriques à distance, deux effets qui ont de l’analogie ensemble et qui concourent à établir un nouveau rapport entre la chaleur et le fluide électrique. Les effets électriques qui