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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/502

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tité dans le tube où se trouve la double combinaison ; il réagirait sur chacun des composants, et l’on n’aurait pas le résultat attendu. Il ne faut pas oublier que l’hyposulfite alcalin, dont j’ai fait usage, provenait de la décomposition à l’air d’un sulfure de potassium.

Des Iodures métalliques.

On sait que les iodures métalliques sont soumis à la mème loi de composition que les sulfures : on doit donc se procurer les iodures insolubles par le même procédé que celui qui a servi pour les sulfures : ce n’est là qu’une généralisation du principe.

On substitue, dans l’appareil électro-chimique, l’hydriodate de potasse ou de soude à l’hypo-sulfite alcalin. Avec le plomb, on obtient d’abord un double iodure de plomb et de potassium, qui cristallise en aiguilles blanches soyeuses très-fines ; peu à peu cette combinaison se décompose, en commençant par la partie inférieure contiguë à l’aiguille, puis l’on aperçoit un grand nombre de cristaux dérivant de l’octaëdre régulier, d’un jaune d’or et d’un aspect brillant.

Cette substance, qui est insoluble, est de l’iodure de plomb : Le cuivre, soumis au même mode d’action, donne d’abord un double iodure en aiguilles blanches cristallisées, puis l’on obtient, après la décomposition, de jolis cristaux octaëdres d’iodure de cuivre.

Il est probable que les autres métaux, avec des précautions convenables, conduiraient à des résultats semblables.

Les bromures, les séléniures, peuvent sans doute être obtenus par le même procédé : je me borne à indiquer ces faits,