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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/512

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j’aurai encore l’occasion ci-après de reparler du sulfate de baryte.

IIIe Exemple. On remplit d’une dissolution de bi-carbonate de soude un tube contenant dans sa partie inférieure, de l’argile imprégnée de la même dissolution, et on le place dans un autre où l’on verse une dissolution de sulfate de cuivre ; puis l’on plonge dans chaque liquide l’une des extrémités d’une lame de cuivre. Voici ce qui arrive : le bout qui est dans la dissolution du sulfate étant le pôle négatif, décompose ce sel, attire le cuivre, tandis que l’oxigène et l’acide sulfurique se portent de l’autre côté ; mais l’acide sulfurique trouvant sur son passage de l’acide carbonique, le chasse de la combinaison et prend sa place ; alors l’acide carbonique forme avec l’oxide de cuivre un carbonate, lequel en se combinant avec celui de soude donne naissance à un double carbonate, qui cristallise en belles aiguilles d’un vert bleuâtre satiné. Cette substance qui n’est pas soluble dans l’eau, se décompose à l’aide de la chaleur, le carbonate de soude se dissout, celui de cuivre se précipite et devient brun comme le carbonate ordinaire traité par l’eau bouillante.

Dans les expériences précédentes, la propriété dont jouit l’acide sulfurique de chasser des acides qui ont moins d’affinité que lui pour les bases, n’a lieu qu’en raison du peu d’énergie de l’action de la pile, car si elle eût été plus considérable, tous les acides indistinctement auraient été transportés au pôle positif. Cette propriété est subordonnée néanmoins à certains phénomènes dont il sera question dans le chapitre suivant.

Le courant électrique dont je me suis servi pour déterminer des décompositions, peut provenir de deux causes, de