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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/520

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Les recherches nombreuses auxquelles je me suis livré, sur les rapports qui existent entre les affinités et les forces électriques, m’ont mis à même de résoudre cette question à l’égard du manganèse et du plomb ; et je suppose que l’on peut obtenir des résultats semblables pour d’autres métaux, en étudiant convenablement leurs propriétés électro-chimiques. L’électricité, comme on va le voir, peut donc servir de réactif très-sensible, non-seulement pour découvrir la présence du manganèse et du plomb dans les dissolutions ; mais encore pour les en retirer avec facilité, au point de n’en laisser aucune trace, et sans craindre qu’ils n’entraînent avec eux d’autres métaux. Je pense que ces résultats pourront être utiles à la chimie. Avant d’exposer les principes sur lesquels repose la méthode d’analyse électro-chimique dont je viens de parler, je vais donner l’appareil et le procédé dont j’ai fait usage.

On prend un bocal (fig. 7e) dans lequel on verse une dissolution de nitrate de cuivre, puis on plonge dedans un tube rempli, dans sa partie inférieure, d’argile légèrement humectée d’une dissolution d’acétate de soude, et l’on verse, dans sa partie supérieure, une dissolution d’acétate de fer. Une lame de platine qui communique avec le pôle, positif d’une pile à petite tension (formée, par exemple d’un seul couple), plonge dans l’acétate, et un autre de cuivre est en communication avec le pôle négatif dans le nitrate. Dès l’instant que l’appareil commence à fonctionner, comme le nitrate de cuivre se décompose avec facilité, sous l’influence de forces électriques très-faibles, le cuivre se réduit sur la lame de même métal, tandis que l’oxigène et l’acide nitrique sont transportés dans l’autre tube, où l’oxigène se