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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/523

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renferme plus de maganèse, ou du moins en renferme une quantité inappréciable, puisqu’un millième de gramme et encore moins dans un gramme d’eau, est rendu sensible par ce procédé. À mesure que la décomposition s’effectue, la liqueur devient de plus en plus acide ; c’est par ce motif qu’il se dépose peu d’oxide de fer sur la lame négative, parce qu’il est redissout en partie aussitôt. Quand l’opération est terminée, on lave cette lame avec de l’acide, pour dissoudre la petite quantité d’oxide de fer qui s’y trouve, et recueillir le peroxide de manganèse qui a pu s’y attacher.

Quels que soient les métaux combinés avec le manganèse, on parvient à en séparer aisément ce dernier : je citerai entre autres le manganèse et le zinc, dont la séparation est difficile par les voies ordinaires de la chimie.

La liqueur se colore souvent en rose vers la fin de l’opération, et redevient incolore quelque temps après, lorsque l’action de la pile a cessé ; cela tient à ce que celle-ci, exerçant une action réductive sur le tritoxide, tend à reformer une petite quantité de sel au minimum d’oxidation : mais en continuant l’expérience on finit par décomposer ce dernier, au point qu’il n’en reste plus dans la dissolution. Je me suis servi, pour ces expériences, d’une pile à auge, de trente paires de disques, de centimètres de hauteur sur de largeur, chargée avec une dissolution légère de sel marin, pour qu’elle puisse fonctionner long-temps. Des piles plus énergiques, en décomposant l’acide acétique, produiraient peut-être des effets qui contrarieraient ceux dont on a besoin pour former le peroxide de manganèse. La séparation du plomb des autres métaux exige quelque modification au procédé que j’ai indiqué précédemment, et qui