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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/524

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consiste à remplir une capsule de la dissolution des acétates et à plonger dedans deux lames de platine, en communication chacune avec les pôles d’une pile ordinaire : quand il s’agit du plomb, cette disposition ne peut être adoptée, attendu que l’oxide se réduisant facilement, le métal se porte aussitôt sur la lame négative de platine, ainsi que les autres bases qui se trouvent dans la dissolution. Avec les piles à petite tension, on n’éprouve pas le même inconvénient ; le plomb se comporte alors comme le manganèse, c’est-à-dire qu’il se suroxide et se dépose sur la lame positive de platine. Souvent la pellicule de peroxide est noire et cristalline ; en la broyant, la couleur puce reparaît. Mais comme les piles à petite tension n’agissent que lentement, si l’on veut se servir d’une pile ordinaire, il faut disposer les choses de manière à ce que l’oxide de plomb ne puisse être transporté au pôle négatif, où la réduction du métal s’opérerait : on y parvient en se servant de l’appareil (fig. 7e) que l’on fait fonctionner avec une pile voltaïque ordinaire. Par ce moyen, on rend sensibles, non-seulement les plus petites parties du plomb qui se trouvent dans la dissolution ; mais encore on les en retire toutes, sans que les réactifs chimiques les plus sensibles, l’hydro-sulfate d’ammoniaque, par exemple, puissent en reconnaître des traces, quand l’opération est terminée. Pour distinguer ce peroxide de celui de manganèse, la chimie donne les moyens de le faire ; il est inutile par conséquent d’en parler.

L’acétate d’argent, préparé avec l’argent de coupelle, donne assez promptement la réaction du plomb ; ainsi que le nitrate du même métal. On peut donc employer avec succès ce procédé pour retirer le plomb de toutes les disso-