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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/645

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Ainsi la conduite no 1, au lieu d’être posée horizontalement sur la surface plane des blocs de pierre de taille destinés à la recevoir, était soutenue par de petits rouleaux de fonte interposés entre elles et la surface de ces blocs. Ces rouleaux, dont l’axe était perpendiculaire à celui de la conduite avaient à peu près trois centimètres de rayon.

Les trois autres conduites ont été posées sur leurs appuis de pierre, soit à nu, soit sur des cales de bois en forme de coin servant à racheter les inégalités qui pouvaient se trouver sur la face supérieure de ces appuis.

Ces dispositions étant faites, on a commencé les observations le 13 janvier 1812, et on les a continuées, en suivant toujours la même marche jusqu’au 17 décembre 1815.

On observait d’abord la température de l’eau à son entrée dans les conduites, et celle de l’air dans la galerie Saint-Laurent ; on mesurait ensuite les distances comprises entre les faces antérieures des brides mobiles des compensateurs et les lignes de repères qui avaient été tracées sur le tuyau emboîté de chacun d’eux.

Dès le 3 mars 1812, j’avais déjà recueilli un assez grand nombre d’observations entre et degrés du thermomètre de Réaumur, pour être assuré du mouvement longitudinal imprimé aux conduites par les variations de la température ; j’en rendis compte à l’Institut dans un Mémoire, où je supposai que la température effective des conduites était la température moyenne arithmétique entre celle de l’eau qu’elles contenaient et celle de la galerie où elles étaient renfermées, je trouvai en comparant entre elles les observations recueillies jusqu’alors,

1o Que les variations de la température produisaient des