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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/649

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qu’elles contenaient, et celle de l’air de la galerie dans laquelle elles étaient placées.

Cette supposition qui pourrait être rigoureusement exacte si les surfaces intérieure et extérieure de nos conduites se trouvaient baignées par des liquides de même densité et de températures différentes, cesse d’être admissible ici à cause de l’extrême différence de densité de l’eau et de l’air. Les commissaires de l’Institut qui rendirent compte de mon Mémoire, pensaient même que les tuyaux de fonte devaient prendre la température de l’eau dont ils étaient remplis, et que, par conséquent, c’était d’après les variations de cette température, sans aucun égard à celle de l’air ambiant qu’il fallait évaluer la dilatation du métal. C’était au surplus, de la suite d’observations que je me proposais de continuer, qu’on devait attendre des résultats plus certains et la confirmation de l’une ou de l’autre hypothèse.

Je n’ai terminé ces observations qu’au mois de décembre 1815. Les tables que j’en ai dressées en contiennent plus de seize cents, faites en différentes saisons, sur les compensateurs de nos quatre conduites, entre zéro et degrés 1/2 de température du thermomètre de Réaumur.

On n’a aucun moyen de mesurer la température de l’eau contenue dans une conduite quelconque ; on ne peut l’observer qu’immédiatement avant son entrée, et immédiatement à sa sortie de cette conduite. Or, je me suis assuré, le 27 février 1812, que la température de l’eau qui était à degrés 2/3 à son entrée dans la conduite no 1, était encore exactement à degrés 2/3 à son arrivée à la fontaine des Innocents : d’où il suit que la température de l’eau dans nos conduites demeure exactement la même que la température