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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/687

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peu d’années, et dans quelques anciens égoûts de capacité suffisante. On peut ainsi les visiter chaque jour, et depuis vingt ans il en a moins coûté pour les entretenir en bon état sur un développement de plus de mille mètres, que n’ont coûté en six mois avant son remaniement les réparations et l’entretien de la nouvelle conduite du faubourg Poissonnière sur moins de mètres de longueur.

Nous conclurons des faits rapportés dans ce Mémoire :

1o Que par l’effet de la dilatation et de la condensation de la fonte, dues aux changements de saison et aux variations de la température, les conduites de ce métal, posées dans des galeries souterraines, s’alongent ou se raccourcissent par mètre et par degré de température du thermomètre centésimal, de quantité moindre d’environ 1/9 de l’alongement ou du raccourcissement qui aurait lieu si, au lieu d’être retenue sur leurs appuis par le frottement, ces conduites étaient absolument libres de se mouvoir, comme les barres de fer et de fonte que les physiciens ont soumises à l’expérience pour en assigner la dilatabilité.

2o Que l’effet de cette dilatation et de cette condensation de la fonte devenant moins sensible quand les conduites sont enterrées sous le sol, n’en opère pas moins la rupture des conduites, d’où proviennent des fuites d’eau et par suite des tassements qui occasionnent des inondations souterraines, et des dépenses plus ou moins considérables, tant en réparations qu’en frais de recherches souvent infructueuses.

3o Que si, pour compenser les effets dus aux variations de la température, on emboîte les bouts de tuyau les uns dans les autres au lieu de les assembler au moyen de collets et de boulons, il faut que l’épaisseur du joint, c’est-à-dire,