Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/129

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de l’espace qu’il décrit réellement dans le milieu, est proportionnel au logarithme de l’unité, suivie d’une quantité elle-même proportionnelle au carré de la vitesse initiale, et dont le coefficient a pour valeur le rapport des constantes qui multiplient respectivement les second et premier termes de la résistance. Et, comme pour les impressions profondes, le volume dont il s’agit est sensiblement proportionnel à l’enfoncement correspondant, tandis que, dans l’étendue d’application de la formule de M. Piobert, les forces vives imprimées aux boulets, sont sensiblement dans le rapport des charges de poudre, on voit comment cette formule s’accorde, pour ce cas particulier, avec les résultats de l’analyse, qui donne de plus la loi du mouvement à tous les instants de la pénétration.

D’ailleurs, soit qu’on suppose très-petite la vitesse du projectile, ou très-faible la masse des molécules du milieu auxquelles le mouvement est communiqué, soit qu’on admette, conformément à ce qui paraît avoir lieu dans le cas des bois, que les forces vives imprimées à ces molécules soient éteintes ou absorbées par la force de ressort des fibres, avant l’instant où le boulet échappe entièrement à leur action, la formule générale donnée par le calcul, fait également retomber sur le résultat des théories ordinaires qui supposent les enfoncements proportionnels au carré de la vitesse ; et ce qu’il y a de remarquable, c’est qu’en la comparant avec la formule pratique de M. Piobert, elle conduit à supposer au rapport des second et premier termes de la résistance, une valeur moindre que les 0,00063 de l’unité, et qui serait sensiblement constante pour tous les cas d’application envisagés par les auteurs du Mémoire qui nous occupe.

Mais on n’insistera pas davantage sur ce rapprochement et cette discussion, qui seront développés par l’un de nous dans