Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/136

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aucune n’a rejailli à l’extérieur, et qui offraient des sillons assez profonds dans lesquels ce métal se trouvait comme incrusté.

Effets produits par la rencontre mutuelle des projectiles. Les phénomènes remarquables de rupture déjà décrits pour les boulets qui, sous de petites vitesses, viennent choquer un massif en fonte, se reproduisent d’une manière analogue quand le choc s’opère contre un autre boulet en repos ; c’est-à-dire qu’il y a aplatissement au contact et formation d’un noyau pyramidal, à cinq pans, dans chaque projectile, etc. ; seulement, comme les vitesses de projection étaient généralement assez faibles et la convexité des deux surfaces très-forte, on n’a pas eu ici l’occasion de remarquer la formation de noyaux à base circulaire, ni d’enveloppes conoïdales successives.

Les obus ou boulets creux, choqués par des boulets creux ou pleins, déterminent généralement, au point de contact mutuel, une impression circulaire à laquelle correspond un noyau tronconique qui, par un effet de réaction, donne naissance à un second noyau pareil situé vers l’intérieur de l’obus et soudé par sa plus petite base au premier ; mais le phénomène est accompagné de circonstances particulières qu’il serait trop long de décrire, et qui offrent, ainsi que toutes les précédentes, beaucoup de rapports avec celles qui, pressenties en quelque sorte par l’illustre Coulomb, ont été plus spécialement observées ensuite par MM. Rondelet et Gauthey, dans leurs essais sur de petits cubes de pierre soumis à un effort de compression, et par M. Vicat[1] dans

  1. Recherches expérimentales sur les phénomènes qui précèdent ou ac-