Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/137

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des expériences analogues sur les cylindres et les sphères en plâtre, en craie, ou en argile ; expériences dont il a été rendu un compte détaillé à l’Académie, par notre savant confrère M. Girard. Ce rapprochement et celui auquel donne lieu également la rupture, par le choc, des massifs en fonte dont il va être parlé, méritent d’autant plus d’être remarqués par les physiciens et les géomètres, qu’ils montrent que la nature suit, dans la rupture des corps solides à contexture grenue, des lois simples et générales, dont l’étude attentive pourra conduire enfin à l’établissement d’une théorie satisfaisante de la résistance absolue et relative de cette espèce de corps.

Effets physiques produits dans les milieux, résultats et lois des impressions. Les parallélipipèdes de fonte dont on a ci-dessus rapporté les dimensions, ayant été soumis au choc dans le sens perpendiculaire à leur plus petite ou à leur plus grande face, ont subi, au contact, des impressions annulaires exactement moulées sur celles des boulets, et qui ont donné lieu également à la formation d’un noyau conoïdal accompagné de plusieurs enveloppes de glissement successif, offrant l’aspect brillant et fibreux déjà signalé : ce noyau, dont le sommet est situé à l’intérieur du massif, a encore ici agi comme un coin pour écarter les parties latérales qui se sont fendillées, à la surface, dans des directions rayonnées. La formation de ce même noyau et de ses enveloppes, dont le nombre croît, ainsi qu’on l’a vu, avec la vitesse, est donc un fait général qui sert à expliquer la rupture réciproque

    compagnent la rupture, etc. Annales des Ponts et Chaussées, 2e semestre de 1833, p. 201.