Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/140

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étaient traversés par une tige mince en fer, de 6m de longueur, disposée suivant l’axe horizontal du coffre et destinée à communiquer le mouvement au projectile. Le surplus du dispositif et les procédés d’expérimentation étant absolument les mêmes que ceux dont M. Morin s’était servi, les années précédentes, dans ses expériences sur le frottement des corps, dont il a été rendu compte à l’Académie, vos commissaires croient devoir se borner à dire que, dans toute cette dernière série d’expériences faites sur l’argile et le sable de rivière, la résistance a été trouvée sensiblement constante et proportionnelle à l’aire du grand cercle des projectiles ; résultat parfaitement d’accord avec tous ceux qui ont été obtenus dans les cas d’impressions produites par des corps animés de mouvements peu rapides : ici, en effet, le maximum de la vitesse n’a pas dépassé 6m par seconde, et, pour d’aussi faibles valeurs, le 2me terme de l’expression générale de la résistance, dont il a été parlé plus haut, devient tout à fait négligeable vis-à-vis du premier qui ne dépend que du frottement et de la cohésion des parties.

Tout cet ensemble de faits, en apparence si discordants, tend, comme on voit, à prouver que la fonction très-simple dont il s’agit exprime les véritables lois de la résistance des milieux pénétrables.

Quant à l’énorme différence qui, pour une même espèce de terres, s’aperçoit entre les résistances, sur l’unité de surface, relatives, soit à ces dernières expériences, soit aux expériences déjà entreprises en 1833, par M. Morin, sur les lois du mouvement pendant le choc, soit enfin aux expériences, sur le tir des boulets à grandes vitesses, dont nous avons rendu compte au commencement de ce rapport, on ne peut