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MÉMOIRE

il reste donc :

2 vol. vapeur de carbone ;
2 vol. oxygène ;

c’est-à-dire, que le sucre peut être représenté par un volume de vapeur d’éther et deux volumes d’acide carbonique ; d’où il résulte que dans sa fermentation le volume de vapeur d’éther doit prendre un volume de vapeur d’eau pour passer à l’état d’alcool. Si cela se passe ainsi, l’augmentation de poids doit être sensible et déterminable ; aussi nous proposons-nous d’examiner ce phénomène de nouveau avec l’attention qu’il mérite et le secours des méthodes analytiques qui ont manqué à Lavoisier et à M. Thenard lorsqu’ils s’en sont occupés.

Qu’il nous soit permis, en attendant, de faire remarquer à quel point notre explication est fidèle aux données analytiques. La seule différence qui existe entre les nombres que nous admettons et ceux que M. Berzelius trouvé porte sur l’hydrogène. Il y aurait dans le sucre, d’après lui, 24 volumes de vapeur de carbone, 10 volumes d’oxygène, et 21 volumes d’hydrogène. Nous n’en admettons que 20 de ce dernier corps, et en cela nous sommes appuyés par les recherches de MM. Gay-Lussac et Thenard, et par celles de beaucoup d’autres chimistes qui ont trouvé dans le sucre l’oxygène et l’hydrogène dans les proportions pour faire de l’eau. Observons en outre que cette erreur d’un 21e sur l’hydrogène est sensiblement proportionnelle à celle que ce chimiste si exact avait faite dans son analyse de l’acide oxa-