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Dumas[1] ; que la vésicule de Graaf est la capsule de l’œuf des mammifères ; cette capsule est l’analogue de la capsule ovarienne de l’œuf des oiseaux dont elle ne diffère qu’en cela seul que la vésicule de Graaf ou capsule ovarienne de l’œuf des mammifères contient un œuf flottant librement dans un liquide, tandis que la capsule ovarienne des oiseaux contient seulement un œuf libre dans sa cavité et sans aucun liquide. La matière granuleuse que contient l’ovule ou l’œuf ovarien des mammifères est l’analogue de la matière granuleuse jaune du vitellus des oiseaux. La membrane externe de l’œuf ovarien des mammifères, membrane que Baer nomme membrane corticale, est l’analogue de la membrane propre du vitellus des oiseaux ; quant à la membrane que Baer nomme vitellaire, on ne peut se dispenser de reconnaître avec lui et avec Rathké son analogie avec la membrane blasto-dermique de l’œuf des oiseaux, puisque comme elle, elle devient plus tard le sac ou appendice intestinal nommé chez les mammifères vésicule ombilicale. L’œuf ovarien contenu dans la vésicule de Graaf étant reconnu pour le véritable œuf des mammifères, il devient probable qu’on y trouvera une vésicule analogue à celle que Purkingé a trouvée dans l’œuf ovarien des oiseaux. Cette vésicule nous semble avoir été aperçue par Baer qui a noté dans l’œuf ovarien des mammifères qu’il prenait pour la vésicule de Purkingé, qui a noté, disons-nous, l’existence d’une petite cavité intérieure dans cet œuf ovarien. On conçoit en effet que l’existence de cette petite cavité intérieure entraîne implicitement celle d’une membrane vési-

  1. Troisième mémoire sur la génération.