Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 17.djvu/21

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE M. DE JIJSSIEU. XJ,

sifications. Il repoussa d’abord les noms fin néens. M. de Jussieu lui fit sentir que ces noms étaient un des changements les* plus heureux que l’on eût jamais opérés dans l’histoire naturelle ; il ajouta que le Jardin de Paris ne devait rester en arrière sur aucun point, et Buffon se rendit aussitôt. Le Jardin des Plantes reçut tout à la fois la nomenclature de Linné, et les ordres naturels de Bernard.

Ces ordres naturels, tels que Bernard en avait conçu l’ensemble, se trouvaient compris dans sept classes. Laurent sentit le besoin de multiplier ces classes, et il en porte le nombre à quatorze.

Les lohes de l’embryon donnent les trois premières : d’où la fameuse division du règne végétal entier en plantes acotjlédones, monocotylédones et dicotylédones.

Uinsertion des étamines sur le pistil, sur le support du pistil, sur le calice, ou sur la corolle, donne les divisions suivantes.

Ainsi, deux ordres de caractères, les premiers tirés de l’embryon, les seconds tirés de l’insertion relative des différentes parties de la fleur, donnent toutes les classes. Des caractères de moins en moins élevés donnent les autres groupes, les familles, les genres, les espèces : partout les groupes se subordonnent dans la méthode, comme les caractères dans la nature ; et le principe constitutif de la méthode, j^ris dans la nature même, est Y importance relative des caractères.

Mais cette importance rekawe des caractères, base de tout l’édifice de la méthode, comment l’estimer, comment l’évaluer, à son tour, avec certitude.*’ Ici deux moyens se présentent, et tous deux également sûrs.

L’un, fondé sur le raisonnement, conclut directement l’im B2