Sur le moyen employé par les rainettes, pour s’élever le long des corps même les plus lisses ;
Par M. La Billardière.
Les naturalistes qui de nos jours ont donné l’histoire des
rainettes, n’ont pas manqué de nous faire connaître leur
opinion sur la manière dont ces jolis animaux grimpent le
long des corps les plus polis. Ils pensent que c’est au moyen
de pelottes visqueuses qu’ils ont à cet effet sous les doigts. La
rainette commune (hila viridis) que j’ai conservée pendant
plusieurs mois, m’a mis à portée de reconnaître qu’une cause
bien plus puissante que la viscosité, les aide à merveille dans
leur marche ascensionnelle. En effet, c’est en formant le
vide au moyen de la pelotte dont l’extrémité de chaque doigt
est munie, qu’ils se soutiennent dans toute position très-inclinée,
et même à la renverse. Alors les muscles fléchisseurs
des doigts se contractent, puis la pelotte hémisphérique dont
chaque extrémité est garnie s’applique exactement contre
l’objet auquel elle doit se fixer, en s’aplatissant du centre successivement
jusque sur les bords. Là se trouve ce qu’on a