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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 22.djvu/188

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trouve aussi indiquée par le calcul. Si un mouvement réfléchi ou réfracté, au lieu de se propager sans s’affaiblir, était du nombre de ceux qui s’éteignent en se propageant, les vibrations devraient, non pas croître, mais diminuer pour des valeurs croissantes de la distance à la surface. Cette dernière condition est nécessaire pour que les vibrations réfléchies ou réfractées deviennent très-petites à de grandes distances, et que le mouvement ne cesse pas d’être, suivant l’hypothèse admise, infiniment petit.

La loi générale que je viens de rappeler suffit pour déterminer les directions des ondes planes, liquides, sonores, lumineuses qui peuvent être réfléchies ou réfractées par la surface de séparation de deux milieux isotropes ou non isotropes. Elle détermine en conséquence les directions des rayons lumineux réfléchis ou réfractés, soit par les surfaces extérieures des corps transparents ou opaques, soit par la surface intérieure d’un corps transparent.

On conclut de cette loi que, dans les milieux isotropes ou isophanes, l’angle de réflexion est égal à l’angle d’incidence, et qu'alors aussi, pour une longueur d’ondulation donnée, le sinus de réfraction est au sinus d’incidence, suivant la règle trouvée par Descartes, dans un rapport constant. Enfin la même loi fournit immédiatement les règles établies par Malus et par M. Biot pour la détermination des rayons réfléchis par la seconde surface des cristaux à un ou à deux axes optiques, et montre comment ces règles doivent être modifiées dans le cas où les milieux donnés sont doués l’un et l’autre de la double réfraction.

Parlons maintenant des lois qui déterminent, non plus les directions des ondes planes réfléchies et réfractées, mais la