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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/12

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croissement de la densité de ses couches n’était dû qu’à l'accroissement de la pression qu’elles éprouvent à mesure qu’elles sont plus près du centre. On sait que les corps solides se compriment par leur propre poids. La loi des densités résultantes de cette compression est inconnue. Il est naturel de penser que ces corps résistent d’autant plus à la compression qu’ils sont plus comprimés. Le rapport de la différentielle de la pression à celle de la densité croit avec cette densité ; la fonction la plus simple qui puisse représenter ce rapport, est la première puissance de la densité multipliée par une constante. C’est celle que l’auteur adopte, parce qu’elle a l’avantage de se prêter facilement au calcul dans la recherche de la figure de la terre. Les géomètres avaient négligé jusqu’ici dans cette recherche l’effet résultant de la compression des couches. M. Young vient d’appeler leur attention sur cet objet. L’analyse de M. Laplace prouve qu’il est possible de satisfaire ainsi à tous les phénomènes connus qui dépendent de la loi de densité de ces couches. Ces phénomènes sont les variations des degrés des méridiens et de la pesanteur, la précession des équinoxes, la nutation de l’axe terrestre, les inégalités que l’aplatissement de la terre produit dans les mouvements de la lune, enfin le rapport de la moyenne densité de la terre à celle de l’eau, rapport que, par une belle experience, Cavendish a fixé à De la loi précédente sur la compression des solides il résulte la terre était entièrement formée d’eau, son aplatissement serait le coefficient du carre du sinus de la latitude, dans l’expression de la longueur du pendule à secondes, serait de dix-millièmes, et la densité moyenne de la terre serait neuf fois celle de l’eau. Tous ces résultats s’écartent de que, si