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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/146

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eut paru porté à en admettre l’identité, mais comme une simple conjecture. Le travail de M. Ampère se divise naturellement en trois parties bien distinctes : la première se compose de faits nouveaux relatifs à l’action mutuelle de deux portions de conducteurs voltaïques, et à celle du globe terrestre sur un conducteur mobile. Il imagina de disposer une portion du circuit voltaïque de manière qu’elle put se mouvoir sans que ses communications avec les deux extrémités de la pile fussent interrompues ; et il y parvint, soit en la suspendant sur des pointes d’acier qui plongeaient dans du mercure contenu dans de petites coupes de fer ou de platine, soit en la faisant porter sur des rouleaux en contact avec du mercure place sur des plaques de tôle entourées d’un rebord qui ne permettait pas à ce liquide de se répandre. Il rendit ainsi cette portion du conducteur susceptible de se mouvoir, tantôt en restant parallèle à sa première direction, tantôt en tournant autour d’un axe vertical ou horizontal ; il observa alors les faits suivants :

1o Lorsque deux conducteurs ou plutôt deux portions d’un même conducteur voltaïque sont l’une fixe et l’autre mobile, et qu’on les place dans des directions à-peu-près parallèles, la portion mobile est attirée par l’autre quand les extrémités qui communiquent avec un même pôle de la pile sont du même côté dans toutes les deux ; elles se repoussent dans le cas où ces extrémités sont opposées.

2o Ces attractions et répulsions sont absolument différentes des attractions et répulsions électriques ordinaires : celles-ci sont produites par la pile de Volta, quand le circuit est interrompu, et que celles que M. Ampère a découvertes n’existent pas ; elles cessent des que la continuité du