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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/149

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défini, on peut réunir les faits relatifs à l’action de la pile elle-même et à celle du circuit voltaïque, que nous venons d’exposer, sous ce simple énoncé : Deux courants électriques parallèles s’attirent quand ils sont dirigés dans le même sens, et se repoussent dans le cas contraire. Deux courants électriques qui ne peuvent se déplacer qu’en tournant autour de la perpendiculaire commune qui en mesure la plus courte distance, tendent à s’amener mutuellement dans la situation où ils sont parallèles et dirigés dans le même sens.

6o Quand on dispose la pile et les fils métalliques qui la mettent en communication avec un conducteur mobile, de manière à ce que, d’après leurs distances et leurs directions, ils ne puissent avoir d’action sensible sur lui, on observe dans ce conducteur des mouvements que M. Ampère, en plaçant successivement la pile et les conducteurs dans différentes situations, a démontré ne pouvoir être attribues qu’à une action du globe terrestre sur les corps où existe la disposition de l’électricité qu’il a désignée sous le nom de courant électrique ;

7o Lorsque le conducteur mobile forme un circuit presque fermé dans un plan vertical, et ne peut que tourner autour de la perpendiculaire à l’horizon qui passe par son centre de gravité, il est amené par l’action du globe terrestre dans une situation où le plan de ce conducteur forme un angle droit avec le méridien magnétique, et où la direction du courant électrique dans sa partie inférieure est dirigée de l’est à l’ouest, et lorsqu’on l’écarte de cette situation, il y revient et s’y arrête après avoir oscillé autour d’elle, précisément comme il le ferait si l’action que la terre exerce était due à un courant électrique situé au-dessous