Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/182

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tension les met, en quelque sorte, à l’unisson des différents tons, et cette aptitude à des tensions diverses est un des principes de la théorie qui fait l’objet du Mémoire.

« Cet ouvrage très-étendu renferme, indépendamment de la théorie considérée en elle-même, un grand nombre d’aperçus curieux ou de considérations utiles ; et l’on doit surtout féliciter l’auteur des liaisons rigoureuses par lesquelles il a su enchainer ses principes, ses axiomes, ses idées principales, et les faire dériver l’un de l’autre…. Il ne se dissimule pas que toute sa théorie repose sur l’existence dans le labyrinthe de l’oreille, d’une membrane tendue, susceptible de vibrer, et sur l’une des surfaces de laquelle le nerf auditif s’épanouit en filets infiniment déliés et tellement nombreux qu’elle en est, pour ainsi dire, totalement couverte. Il prévoit les objections qu’on pourra lui faire à ce sujet…. Nous ne proposerons pas à l’Académie de donner aujourd’hui son assentiment à une théorie qui peut encore être contestée dans quelques-uns des phénomènes supposés pour l’établir, mais nous lui proposerons d’accorder son approbation au zèle très-digne d’éloges d’un auteur dont les savantes recherches peuvent être utiles aux progrès des sciences physiques, et qui nous paraît bien mériter l’honorable encouragement que nous demandons pour lui. »