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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/189

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nous nous bornerons à exposer les idées de M. de Paravey, et les conclusions adoptées par l’Académie.

L’objet de l’auteur est de prouver que toutes nos connaissances nous viennent de la Chaldée. Il le prouvera en discutant l’origine des lettres et des chiffres des peuples divers, et en traitant de l’origine de leurs constellations. Il pense que les planisphères d’Égypte ont été sculptés d’après Hipparque, et dans le premier siècle de notre ère. Il annonce que les constellations chaldéennes ont un rapport sensible avec le climat et l’agriculture du pays. Ce sera la matière d’un Mémoire particulier. Par un grand nombre de rapprochements, qui supposent de longues recherches, et qui, pour être justement appréciés, exigeraient la connaissance des langues orientales, l’auteur veut établir que les constellations des Hindous, celles des Chinois, des Arabes et des Égyptiens offrent de telles ressemblances, qu’il parait impossible qu’elles ne sortent pas d’une source commune ; ce qui n’est contesté par personne : enfin, que la sphère primitive est celle des Chaldéens, ce qui est au moins probable. Les douze constellations zodiacales des Chaldéens et des Égyptiens sont les mêmes que celles des Grecs (à la balance près); elles ont les mêmes figures, elles sont désignées partout par les mêmes symboles. Ptolomée, qui nous parle des constellations chaldéennes, ne dit rien de celles des Egyptiens ; il rapporte des Chaldéens deux observations de Mercure faites à vue, il ne donne aucune observation des prêtres d’Egypte ; ce qui peut appuyer la préférence donnée aux Chaldéens. Outre la division du zodiaque en douze signes, les Hindous, les Chinois, les Arabes et les Coptes ont eu dès long-temps la division en vingt-huit ou vingt-sept constellations et un tiers.