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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/23

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la probabilité et l’étendue des charges de l’association. L’expérience de chaque année ajoute aux documents primitifs, et il suffit que le traité existe pour que l’application tende d’elle-même à devenir plus parfaite.

Le principe qui a servi à la solution du problème s’applique de lui-même à toutes les questions où l’on ne doit pas seulement considérer les valeurs absolues, mais encore les avantages relatifs qu’elles procurent.

L’analyse mathématique des probabilités donne l’estimation précise des avantages que l’on avait pressentis ; elle confirme et sanctionne les décisions de la prudence humaine : et plus on approfondit cette étude, plus on découvre de nouveaux motifs d’entretenir l’esprit d’association, et d’honorer les institutions civiles qui en sont le fruit.

Mémoire d’arithmétique politique, analyse du mouvement de la population ; par M. le baron Fourier.

On ne peut acquérir une connaissance exacte de tous les éléments de la population, sans le secours des théories mathématiques. Cette application est sur-tout nécessaire pour apprécier les conséquences plus ou moins vraisemblables que l’on peut déduire des observations de ce genre. Elle doit servir aussi à perfectionner l’établissement et l’usage des registres publics, où les observations sont consignées. Dans toutes les recherches qui ont été entreprises à ce sujet, on a presque toujours considéré l’état constant où la population est maintenue par la seule compensation des naissances et des décès. L’objet de ce mémoire est, 1o détendre les mêmes