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AU SOMMET DU PIC DU MIDI. io5

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lement indépendante soit de là similitude, soit de là diversité des espèces que là dissémination primitive a livrées, de part et d’autre, aux distributions tracées par le décroissement des températures.

Il en est partout de même, et sans sortir du cercle étroit où nos observations se renferment, nous avons rencontré sous nos pas tout ce que la répartition des végétaux à la surface du globe offre de combinaisons inattendues et de problèmes à résoudre. La confusion naît pour nous sur chacun des points ou s’entre-croisent les effets de diverses causes également simples, mais devenues complexes par leur concours. Il y a d’abord des créations spéciales, appropriées aux terrains, aux eaux et à leurs diversités ; il y a ensuite des créations locales, les unes affectées à certains climats, les autres renfermées dans certaines circonscriptions géographiques il y a des créations plus étendues et plus vaguement limitées qui tantôt environnent celles-là et tantôt se confondent avec elles ; enfin à travers les plantes que leur organisation confine dans des ’lieux déterminés, se jette une multitude d’espèces vagabondes qui vont se propageant de proche en proche par des moyens de dissémination réguliers, ou bien franchissent tout-à-cbup de vastes intervalles, par des accidents dont les migrations de l’homme et des animaux font partie mais qui se retrouvent aussi dans des localités où l’on ne saurait s’expliqua1 leur présence, sans imaginer l’existence d’anciennes communications dont la trace est aujourd’hui effacée, ou bien sans supposer autant de

créations locales que nous observons de ces répétitions. À la rencontre de ces végétations diverses, rien de régulier, de constant, d’absokï, dans le rang qu’occupent à leur égard