Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/30

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forme et d’une grandeur quelconque. Il montre qu’elle ne dépend que de la situation des extrémités de ce courant relativement à celle du système, et que la même somme devient nulle quand il s’agit d’un courant fermé ou indéfini dans les deux sens, et par conséquent d’un assemblage de tels courants quelles que soient d’ailleurs leur forme et leur grandeur ; d’où il suit que la résultante des actions exercées par toutes les parties de ce courant sur le système, passe par l’extrémité de ce dernier. Les mêmes conséquences s’appliquent à un système fini : et il en résulte que l’action exercée sur ce dernier par l’assemblage des courants dont nous parlons, ne peut tendre à le faire tourner autour d’une droite passant par ses deux extrémités. L’auteur qui considère un aimant comme pouvant être remplacé par des assemblages de courants fermés, explique ainsi pourquoi la rotation continue ne peut s’obtenir qu’en faisant agir sur l’aimant un courant dont une partie passe par cet aimant ou par un fil métallique lié invariablement avec lui, afin que l’action de cette partie étant détruite par la réaction correspondante, le reste du circuit électrique agisse comme un courant non fermé.

L’action exercée sur un de ces systèmes que l’auteur nomme solénoïde, et qui serait infini dans un sens, par un système de courants fermés ou infinis dans les deux sens, passant, d’après ce qu’on vient de voir, par l’extrémité du premier système. M. Ampère détermine la direction et la grandeur de cette action en la rapportant au plan principal relatif au second système, pour le point où est située l’extrémité du premier, et il trouve :

1o Que l’action est dirigée suivant la normale à ce plan principal.