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160 ETAT DE. LA VÉGÉTATION 1

Autour de la cabane de Reboul, 16 septembre 1793.

Feuilles très-nerveuses fortement ciliées resserrées en pétiole vers leur base. Pétales du double au moins plus longs que le calice.

14- Arenaria verna. TVïïld. sp. a, pars 1, p. 724 – Dec.

fl.fr. 5, p. 788. – Smith, br. ̃ -2.481-. a.

À. sax’atilis. Pennant. tour in Wctles i, ; p. 19,1. 2. – Vaiïl. bot. par, t. 2, f. 3. Optima.

rEntre les deux sommets., sur.le tremchantde la crête, 1 septembre 1805.’

Feuilles striées un peu ciliées, presque obtuses, Pédoncules pubescents, feuilles du calice ovales, très-aiguës et même un peu mucronées. Pétales obtus excédant de beaucoup le calice.

—i 15. Silène acaulis. IVilld. sp. o., pars 1 p. 709. Smith, brit. 2, p. 472. – Dec.fl.fr. 5 p. ^4q- – Flor.dan. 1., tab. 21. – Allion. ped. t. 29, f- i«2« Sommet supérieur, 16 septembre 17^3 26 août 179$, 8 et i5 août 1809 etc.

Totalement.défleuri, le 11 septembre 1.1810."

On ne connaît pas cette jolie plante, onn’en a nulle idée si on ne l’a vue à ces hauteurs. Ses gazons épais, régulièrement convexes nettement circonscrits, où une feuille ne dépasse pas l’autre sont d’une telle densité qu’aucune autre plante ne peut les traverser, et d’mr vert qu’on dirait rehaussé par une couche de vernis. Une multitude- de fleurs couvre ces élégants coussinets, presque sessiles, toutes de niveau et d’un rouge cramoisi qui lutte d’éclat avec la vive couleur de leurs gazons. À mesure que Ton descend cet éclat diminue, les Heurs pâlissent, les gazons sont ternis, s’affaissent, se divisent et jettent çà et là des rameaux vagues. Ce n’est pas spontanément^ au reste, que cette espèce vraiment alpine franchit certaines ^limites et >a* se montrer défigurée dans les lieux où elle est étrangère. Ce sont, : les lavanges, ce sont les torrents qui l’arrachent à sa patrie et qui en entraînent des touffes entières avec le sol où elles étaient enracinées.