Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/373

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Les divers cas d’équilibre que j’ai constatés par des expériences précises, donnent immédiatement autant de lois qui conduisent directement à l’expression mathématique de la


    vraient l’être, d’après les calculs déduits des formules données par M. Ampère, lorsqu’on suppose tous les courants de même intensité et dans des plans perpendiculaires à l’axe, doivent se rapprocher du milieu de l’aimant d’une partie de sa longueur d’autant plus grande que les plans d’un plus grand nombre de courants sont ainsi inclinés, et qu’ils le sont davantage, c’est-à-dire d’autant plus que l’aimant est plus épais relativement à sa longueur, ce qui est conforme à l’expérience. Dans les fils conducteurs pliés en hélice, et dont une partie revient par l’axe pour détruire l’effet de la partie des courants de chaque spire qui agit comme s’ils étaient parallèles à cet axe, les deux circonstances qui, d’après ce que nous venons de dire, n’ont pas nécessairement lieu dans les aimants, existent au contraire nécessairement dans ces fils ; aussi observe-t-on que les hélices ont des pôles semblables à ceux des aimants, mais placés exactement à leurs extrémités comme le donne le calcul. »

    On voit par cette note que, dès l’année 1821, j’avais conclu des phénomènes que présentent les aimants 1o qu’en considérant chaque particule d’un barreau aimanté comme un aimant, les axes de ces aimants élémentaires doivent être, non pas parallèles à l’axe de l’aimant total comme on le supposait alors, mais situés dans des directions inclinées à cet axe et dans des directions déterminées par leur action mutuelle ; 2o que cette disposition est une des causes pour lesquelles les pôles de l’aimant total ne sont pas situés à ses extrémités mais entre les extrémités et le milieu de l’aimant. L’une et l’autre de ces assertions se trouvent aujourd’hui complètement démontrées par les résultats que M. Poisson a déduits des formules par lesquelles il a représenté la distribution, dans les aimants, des forces qui émanent de chacune de leurs particules. Ces formules sont fondées sur la loi de Coulomb, et il n’y a, par conséquent, rien à y changer quand on adopte la manière dont j’ai expliqué les phénomènes magnétiques, puisque cette loi est une conséquence de ma formule, comme on le verra dans la suite de ce Mémoire.