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2q6 THÉORIE DES PHÉNOMÈNES

serves, et qu’une fausse ’interprétation’ de ces faits a pu seule porter à l’adopter les physiciens qui n’admettent pas que les aimants doivent réellement leurs propriétés à l’action des courants électriques qui entourent leurs particules. Les phénomènes produits par les deux fluides électriques en mouvement dans les conducteurs voltaïques paraissent si différents de ceux qui en manifestent la présence quand ils sont en repos dans des corps électrisés à la manière ordinaire, qu’on a aussi prétendu que les premiers ne devaient pas être attribués aux mêmes fluides que les seconds. C’est précisément comme si l’on concluait de ce que la suspension du mercure dans le baromètre est un phénomène entièrement différent de celui du son qu’on ne doit pas les attribuer au même fluide atmosphérique, en repos dans le premier cas et en mouvement dans le second ; mais qu’il faut admettre, pour deux faits aussi différents, deux fluides dont l’un agisse seulement pour presser la surface libre du mercure, et dont l’autre transmette les mouvements vibratoires qui produisent le son.

^Rien ne prouve d’ailleurs que la force exprimée par ma formule ne puisse pas résulter des attractions et répulsions des molécules des deux fluides électriques en raison inverse des carres dès distances de ces molécules. Le fait d’un mouvement de rotation s’accélérant continuellement jusqu’à ce que les frottements et la résistance du liquide dans lequel plonge l’aimant ou le conducteur voltaïque qui présente cette sorte de mouvement en rendent la vitesse constante, paraît d’abord absolument opposé à ce genre d’explication des phénomènes élfectro -dynamiques. En effet du principe de la conservation dès forcée vives qui est une conséquence nécessaire des lois mêmes’du mouvement, il suit nécessairement que quand les