Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/523

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celle de ces hypothèses qu’on adopte. C’est ce qui a lieu, par exemple, pour la durée des oscillations faites par l’aimant, sous l’influence de ce circuit fermé et immobile et c’est pour cela que les dernières expériences de M. Biot, d’où il résulte que la force qui produit ces oscillations est proportionnelle à la tangente du quart de l’angle que forment les deux branches du conducteur qu’il emploie, s’accordent aussi bien avec cette conséquence de ma théorie que les directions des forces qui agissent sur l’aimant passent par les milieux des éléments du fil conducteur, qu’avec l’hypothèse qu’il a adoptée et dans laquelle il admet que ces directions passent par les points de l’aimant où il place les molécules magnétiques.

L’identité qui a lieu dans ce cas entre les trois hypothèses, montre en même temps l’impossibilité que le mouvement de l’aimant s’accélère indéfiniment, et prouve que l’action du circuit voltaïque ne peut que tendre à l’amener dans une position déterminée d’équilibre.

Il semble, au premier coup d’œil, que la même impossibilité devrait avoir lieu dans le second cas ce qui est contraire à l’expérience, du moins quand une partie du circuit est formée d’un liquide. Il est évident, en effet, que la mobilité d’une portion du conducteur n’empêche pas que cette portion n’agisse à chaque instant comme si elle était fixe dans la position qu’elle occupe à cet instant ; et l’on ne voit pas d’abord comment cette mobilité peut changer tellement les conditions du mouvement de l’aimant, qu’il devienne susceptible d’une accélération indéfinie dont l’impossibilité est démontrée quand toutes les parties du circuit voltaïque sont immobiles.

Mais dès qu’on examine avec quelque attention ce qui