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ELECTRO-DYNAMIQUES. 35g

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dans la situation d’équilibre où l’intégrale des forces vives, qui s’obtient toujours en fonctions des coordonnées des points du fil mobile quand les forces sont fonctions des distances, atteindrait sa valeur maximum. Jamais de telles forces ne pourraient produire un mouvement de rotation dont la vitesse allât toujours en augmentant dans le même sens, jusqu’à ce que cette vitesse devint constante, à cause des frottements, ou de la résistance du liquide dans lequel il faut que plongent les conducteurs mobiles pour maintenir les communications. Or, j’ai obtenu ce mouvement de rotation en- faisant agir un conducteur spiral, formant à peu près un cercle, sur un fil conducteur rectiligne, tournant’ autour d’une de ses extrémités située au centre du cercle, tandis que son autre extrémité se trouvait assez près du conducteur spiral.

Cette expérience où le mouvement est très-rapide et peut durer plusieurs heures, quand on emploie une pile assez forte, est en contradiction manifeste avec la manière de voir de M. Biot et si elle ne l’est pas avec l’opinion que l’action de deux fils conducteurs résulte des forces attractives et répulsives inhérentes aux molécules des deux fluides électriques, c’est que ces molécules ne restent pas circonscrites, comme celles dont on suppose composés les deux fluides magnétiques, dans des espaces très-petits où leur distribution est déterminée par une cause permanente, mais qu’au contraire elles parcourent toute la longueur de chaque fil par une suite de compositions et de décompositions, qui se succèdent à de très-courts intervalles d’où il peut résulter, comme je l’ai déjà observé, des mouvements toujours continus dans le même sens, incompatibles avec la supposition que les points