Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/554

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toute action réductible à des forces, fonctions des distances, agissant entre des points matériels formant deux systèmes solides, l’un fixe, l’autre mobile ne peut jamais donner lieu à un mouvement qui soit indéfiniment continu, malgré les résistances et les frottements qu’éprouve le système mobile, nous en conclurons, comme nous l’avons fait quand il s’agissait d’un aimant et d’un circuit voltaïque solide et fermé, que cette sorte de mouvement ne peut jamais résulter de l’action mutuelle de deux circuits solides et fermés.

Au lieu de substituer à chaque circuit deux surfaces très-voisines recouvertes l’une de fluide austral et l’autre de fluide boréal, ces fluides étant distribués comme il a été dit plus haut, on pourrait remplacer chaque circuit par une seule surface sur laquelle seraient uniformément distribués des éléments magnétiques tels que les a définis M. Poisson, dans le Mémoire lu à l’Académie des Sciences le 2 février 1824. L’auteur de ce Mémoire, en calculant les formules par lesquelles il a fait rentrer dans le domaine de l’analyse toutes les questions relatives à l’aimantation des corps, quelle que soit la causè qu’on lui assigne, a donné[1] les valeurs des trois forces exercées par un élément magnétiquesur une molécule de fluide austral ou boréal ; ces valeurs sont identiques à celles que j’ai déduites de ma formule, pour les trois quantités A, B, C, dans le cas d’un très-petit circuit fermé et plan, lorsqu’on suppose que les coefficients constants sont les mêmes, et il est aisé d’en conclure un théorème d’après lequel on voit immédiatement :

1° Que l’action d’un solénoïde électro-dynamique, calcu-

  1. Mémoire sur la théorie du magnétisme, par M. Poisson page 22.