Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/58

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fectionné par MM. Charles et Malus. Toutefois les observations récentes et très-délicates dans lesquelles on l’emploie, rendaient nécessaire un plus haut degré d’exactitude. La solution donnée par M. Gambey est à la fois plus simple et plus complète ; son instrument offre tous les moyens de vérification, il s’oriente à l’aide d’une petite lunette dirigée sur une mire méridienne, et les rayons réfléchis peuvent être portés dans tous les azimuths et à toutes les hauteurs.

La commission, en termmant son rapport, a rappelé que M. Gambey est aussi l’auteur d’un très-bel équatorial, qui, dans la dernière exposition au Louvre, a fixé l’attention et obtenu les suffrages de tous les artistes, de la capitale. La lunette qu’il dirige, se meut, ce sont les expressions mêmes du rapport, « comme les étoiles de l’orient à l’occident, d’un mouvement continu et tellement uniforme, que l’emploi d’un puissant microscope n’y ferait pas découvrir d’inégalité sensible. » Indépendamment de ce mécanisme d’horlogerie d’une rare perfection, l’équatorial présente une nouvelle combinaison de contre-poids, une graduation singulièrement exacte, et un travail fini dont il n’y avait pas de modèle en France, si ce n’est dans quelques instruments de M. Fortin.

Il est important de faire remarquer que M. Gambey doit les succès qu’il vient d’obtenir, et qui le placent au rang des plus excellents artistes, à la réunion d’un talent naturel d’exécution, et de connaissances variées dans les mathématiques et la physique.


L’Académie après avoir entendu le rapport, a accordé son approbation aux trois instruments présentés, et a décidé que les descriptions, accompagnées des dessins de l’auteur, seraient publiées dans le recueil des savants étrangers.