Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/63

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presque tout l’intérieur, du vase puis il disparaît tout-à-coup à la température de 165 degrés centigrades environ. Il se forme une vapeur, d’éther dont la densité est à peu près la moitié de celle du liquide introduit, et presque égale à celle qu’avait le liquide au moment qui précède la conversion en vapeurs. Cet état intermédiaire de vapeur extrêmement comprimée, qui, pour nous servir de l’exprès sion du savant rapporteur, est en quelque sorte une vapeur coulante et tous les faits analogues, dont on doit la connaissance à l’auteur du Mémoire, constituent une classe spéciale d’observations dont l’étude contribuera certainement aux progrès de la physique. On expose dans le rapport, avec beaucoup de clarté, les résultats principaux des recherches de M. de Latour ; on décrit les appareils et les moyens ingénieux dont il s’est servi pour graduer les tubes, pour connaître approximativement les pressions exercées enfin on indique les conséquences que son travail donne lieu d’entrevoit. Au reste l’auteur du Mémoire a dû s’attacher d’abord, dans une matière nouvelle à reconnaître la marche générale des faits, et il sera nécessaire, par la suite, de mesurer très-exactement les pressions qui répondent aux diverses températures. Ce genre d’expériences comme le remarque la commission n’est pas exempt de dangers. On doit user de beaucoup de précautions pour étudier des phénomènes qui se passent dans des tubes de verre chauffés quelquefois jusqu’à la température de l’ébullition du mercure, sous des pressions qui excèdent 90 atmosphères. Les conclusions du rapport, telles que l’Académie les a adoptées sont qu’on doit savoir gré à M. Cagniard de Latour du zèle qui l’a porté à entreprendre