Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 6.djvu/66

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

essor ; la navigation acquerrait plus d’activité ; des débouchés nombreux s’offriraient à l’agriculture et aux fabriques ; la population excédante aurait un asyle, et l’humanité acquerrait un moyen de perfectionner l’application des lois pénales. L’objet et l’étendue de ces recherches, le suffrage d’une Académie justement célèbre, qui donne à toutes ses recherches une heureuse et honorable direction, recommandent l’ouvrage de M. Moreau de Jonnès à toutes les personnes qui s’intéressent aux progrès de l’administration publique. Elles apprendront avec satisfaction qu’une telle question a été l’objet d’un concours académique, et que l’ouvrage couronné est dû à un officier de l’armée française.


M. Œrsted, de l’Académie de Copenhague, auteur de la découverte fondamentale sur les rapports de l’électricité et du magnétisme, a fait, pendant son séjour à Paris, et conjointement avec M. Fourier, une suite d’expériences nouvelles sur les effets thermo-électriques. M. Seebeck avait prouvé que l’on peut établir un courant électrique dans un circuit formé de conducteurs solides en y troublant l’équilibre des températures. MM. Œrsted et Fourier considérant que la différence de température de deux parties contiguës suffit pour exciter les forces électro-motrices, se sont proposé d’examiner si l’effet thermo-électrique ne pourrait pas être multiplié par la répétition alternative de barreaux de diverses natures, et ils ont cherché par la voie de l’expérience comment on doit procéder pour obtenir de tels résultats. Ils ont résolu cette question en construisant un hexagone dont les côtés son alternativement formés de barreaux de bismuth et d’antimoine soudés ensemble. Si